Dès que l'avion se prépare à atterrir à El Calafate, on remarque déjà du haut des airs la couleur de l'eau d'un bleu turquoise.
Les Argentins appellent cette couleur le "dulce del glaciar" en référence au très consommé "dulce de leche". Cette coloration provient de la fonte de cette glace à haute densité ainsi qu'une grande quantité de sédiments.
La ville tient son nom d'un arbuste à fleurs jaunes
très répandus en Patagonie. Située en terrain plat, on sent immédiatement la présence d'un vent fort dont les rafales peuvent facilement vous décoiffer. Depuis la construction de l'aéroport en 2001,
la ville a pris un essor considérable. Petits hôtels, bars, restaurants aux coloris multiples, boutiques de toutes sortes en font un endroit sympathique.
Il y a même un casino.
J'ouvre une petite parenthèse à ma fille Annie pour lui rappeler quelques souvenirs de son passage ici.
Mais l'objectif ultime des touristes est sans contredit le Parque Nacional Los Glacieres inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco. Dans cet immense territoire de 600,000 hectares, on y retrouve principalement deux lacs (Lago Viedma et Argentina) et plusieurs glaciers (Perito Moreno, Upsala, Viedma en autre) Mais je sens que vous voulez plus de photos et moins de détails. Patience, j'y arrive.
Notre petit côté indépendant nous a poussés à louer une auto
pour nous rendre au glacier Périto Moréno. Si la température était clémente à notre départ
et les paysages magnifiques,
au loin, c'était un peu différent.
Un premier arrêt dans une halte aménagée au nom prédestiné
où vous remarquerez que déjà le glacier a une influence sur la température
et c'est la première vision du phénomène.
Nommé pour rendre hommage à Francisco Moreno,
grand explorateur de la Patagonie, le glacier fait 15 kms de profondeur sur 5 kms de largeur et culmine à 60 mètres au-dessus du lac. Étonnamment, il est l'un des rares glaciers à gagner de l'espace, soit environ 3 mètres par jour.
La visite du glacier, rendu possible par toute une série de passerelles
nous permet d'admirer le "monstre". Voici une vue du côté sud-ouest.
A certains endroits, la glace, formée en haut des montagnes à 2000 mètres, prend des formes inusitées.
Petite question scientifique: pourquoi les glaciers sont-ils bleus ou blancs?
Dans une glace compactée, seules les ondes courtes ou rayons bleus peuvent pénétrer alors que dans de la glace avec des bulles d'air donc non compactée, la lumière peut se glisser et garde la glace blanche. Vous pouvez toujours essayer avec votre prochain "drink" du temps des fêtes. Il parait qu'après le cinquième, tout devient clair...
Le glacier nous parle aussi. Régulièrement, on entend des craquements, des grondements, des grincements. De temps en temps, des blocs de glace se détachent du glacier et s'effondrent avec fracas dans l'eau.
Il faut cependant être au bon moment au bon endroit. Nous sommes ici du côté nord.
Nous pourrions vous monter des photos "ad nauseam" du glacier tellement celui-ci est impressionnant. (Pour la petite histoire, nous en avons pris 142) Seulement une avant dernière pour nous permettre de vous saluer.
Un excursion en bateau nous permet de nous rapprocher de très près du glacier.
Nous espérions y voir une portion de celui-ci se fracasser mais... Il nous reste quand ce petit film nous permettant d'apprécier la beauté sauvage d'une partie de ce phénomène naturel.
Très belles photos et commentaires judicieux comme d'habitude...pourquoi donc êtes vous là a vous les geler quand toi particulièrement Patrick fait tout d'habitude pour te soustraire à ce supplice..Ça doit être beau en Ta......
RépondreSupprimerMerci pour cette belle expédition Pat & Chris, super de voir ce Glacier, il devait faire assez froid près de ce monstre.
RépondreSupprimerAndré & Nicole