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dimanche 24 novembre 2013

Museo del Presidio

Quelques mots pour vous parler du musée del Presidio.

Il a son importance parce que à Ushuaia, au début des années 1900, le gouvernement argentin décida de construire un pénitencier. On voulait ainsi assurer le développement de la région. L'idée n'eut pas les répercussions escomptées cependant. Seul le nombre de prisonniers augmenta. Ils travaillaient le jour dans les bois du Parque Nacional Tierra del Fuego, recueillant du bois pour fabriquer des meubles au pénitencier ainsi que du bois de chauffage. Inutile de mentionner que compte tenu des conditions climatiques de la région et du système de chauffage utilisé,
Système central de la prison

 les prisonniers menaient une vie plutôt difficile.

Voici une photo de Roberto Andino, arrêté pour meutre vers l'âge de vingt ans.
Il n'a que 35 ans sur la photo.

Les prisonniers furent aussi les principaux artisans du chemin de fer utilisé aujourd'hui par les  touristes pour visiter le parc et connu sous le nom du train de la fin du monde
Un autre prisonnier célèbre fut Santos Godino, un tueur en série,
mieux connu sous le nom de "Big Eared-short man". La liste de ses méfaits laissent pantois surtout qu'il s'attaquait à des enfants mais comme l' aliénation mentale n'était pas considérée à ce moment-là, il fut incarcéré à Ushuaia.

La prison comptait 380 cellules
mais le nombre de détenus grimpa jusqu'à 600 et l'on aménagea les cellules en conséquence.
Au début, il y eut même des femmes qui portaient l'habillement de droite.

La prison ferma ses portes en 1947. Aujourd'hui on a conservée une aile qui de sert de musée. L'ancienne prison sert aussi de Museo Maritimo. Celui-ci contient une carte du lieu de tous les naufrages dont le plus célèbre fut le Monte Cervantes, curieusement un paquebot allemand, qui s'échoua sur les rochers. Les 1550 personnes à bord furent saines et sauves sauf le capitaine.

Ne serait-ce que pour leur contribution au Tren del fin del Mondo, il méritait que l'on parle d'eux.


El fin del mundo

Ushuaia offre plusieurs possibilités d'excursions maritimes sur le canal de Beagle allant de 4 heures à 9 heures et pour les mieux nantis, pouvant aller jusqu'à plusieurs jours sur le National Geographic Explorer.
Une section du bateau sert au financement du National Geographic en offrant des cabines pour passagers.
Nous n'avons pas demandé le prix de la croisière vers le pôle sud n'ayant (pas encore) gagné le grand prix de Loto Québec. Nous avons plutôt choisi, conseillé par notre hôte Carlos, un petit grand bateau
où nous n'étions que six passagers à bord. Le capitaine
La fausse capitaine
oups, il y a une petite erreur, donc le capitaine Leonardo
Le vrai
et notre guide Maximiliano
tous les deux super sympathiques, nous ont offert une agréable excursion. Au départ, il est nécessaire de payer la taxe portuaire.
Et nous voila partis pour la fin du monde
Vous remarquez probablement que la température semble plutôt froide et vous avez raison. Le facteur vent et la température de l'eau jouent leur rôle mais nous nous sommes préparés en conséquence. Le canal de Beagle,  long de 185 kms et considéré comme le plus cimetière de bateau au monde, (nous y reviendrons dans un autre chapitre) sépare l'Argentine du Chili. Du côte argentin, on retrouve des montagnes aux sommets enneiges,

alors que le Chili est plutôt plat.

  Premier arrêt sur une petite ile ou l'on retrouve des cormorans au ventre blanc qui nous font penser a des pingouins.
ainsi qu'un multitude de phoques.
C'est la saison des amours de novembre à mars et les mâles, facilement reconnaissables à leur stature,
poursuivent les femelles qui n'ont d'autre choix que de fuir dans l'eau.

En s'approchant du phare, on croise une autre île remplie de cormorans et, vous ne le sentez évidemment pas, avec une forte odeur de "guano".
Le phare qui détermine la partie la plus australe de l'Argentine
et souvent appelé le "Phare du bout du monde" n'est en fait que le phare de l'île des éclaireurs.
Le vrai Phare de Bout du monde se trouve, en fait sa reconstitution, se trouve sur la Isla de los Estados, à l'est de la Terre de Feu. Mais cela valait quand meme une petite photo souvenir.
Au retour, un arrêt sur les îles Bridges nous permet d'admirer la flore des environs dont cette plante
dont j'ai malheureusement oublié le nom (si vous la connaissez, prière de me le faire savoir, svp) et qui pouse à raison de 1 cm par an. Celle-ci a environ deux cents ans. Vous me direz que c'est normal vu la température du secteur mais sachez qu'à Ushuaia, vous trouverez des fleurs de pavot.

Alors...

vendredi 22 novembre 2013

Ushuaia

Après avoir traversé l'Argentine du nord au sud, nous posons les pieds sur la Tierra del Fuego, plus précisément à Ushuaia.
Le nom "Terre de Feu" fut donné par Magellan. Arrivé au bout de l'Amérique, celui-ci vit des feux de camp indiens et nomma le lieu "Terra des Humo" i.e. Terre de Fumée. Comme il n'y a pas de fumée sans feu, le roi d'Espagne Charles Quint rebaptisa l'endroit Terre de Feu. Mais il y aussi d'autres explications comme le fait que les montagnes de l'île soient rouges. Faites votre choix.

Ushuaia est, selon les Argentins, la ville la plus australe du monde et la surnomme "el fin del mondo". En fait, Puerto Williams, au Chili, est plus au sud mais beaucoup moins connue. Une autre raison de disputes entre les deux pays.

Située sur la rive du canal de Beagle (le nom du bateau de Magellan), la ville est prise entre la mer et les montagnes environnantes.
Les gens d'ici mentionnent que l'on peut retrouver la température de trois saisons différentes dans la même journée.à Ushuaia. Nous l'avons presque vécu avec un joyeux +2C à notre arrivée et quelques flocons, une partie de la ville sous la pluie


et le soleil de l'autre côté.
D'ailleurs on donne les prévisions météo d'heure en heure et les bateaux doivent recevoir l'autorisation des autorités portuaires pour prendre la mer, prévisions météo obligent. Petite surprise, la température en hiver ne dépasse pas -5C malgré la proximité (toute relative puisqu'à 4100 kms) du pôle sud.

La ville est évidemment très touristique avec une architecture européenne par endroits.
et possède même son Casino.
et bien sûr sa rue San Martin comme toutes les villes d'Argentine ou presque.
Nous avons particulièrement aimé le café-bar-musée Ramos Generales, une institution à Ushuaia, pour la décoration,
l'originalité,
le côté folklorique,
et la nourriture. Parlant de nourriture, Ushuaia est en Argentine ce qui signifie obligatoirement "Parrilla"


En terminant, je m'en voudrais de ne pas saluer notre hôte à Ushuaia, Carlos
ainsi que son épouse Vilma et leur fille Jasmine absentes au moment de la photo pour leur merveilleux accueil dans leur demeure, sans oublier Samba.
Gracias y buen viaje a México. 













++  

dimanche 17 novembre 2013

Las cataratas



Iguazu  signifie « Grande eau » en langue guarani. Comme le dit si bien le guide, c’est un bel euphémisme puisqu’on y trouve plus de 200 chutes sur une distance de presque trois kilomètres. Situé dans une forest tropicale, le parc national d’Iguazu

est classé Patrimoine mondial de l’Unesco et fait partie maintenant des 7 merveilles du monde. Sans vouloir offensé qui que ce soit, disons que les chutes Niagara peuvent aller se rhabiller.

Pas facile de faire la description du site mais nous allons y aller un pas à la fois. D’abord un plan du site :

Déjà on constate l’immensité des lieux. La visite se divise en deux circuits, inférieur (ligne  bleue sur le plan) et supérieur (ligne rouge sur le plan) auxquels il faut ajouter la passerelle (en haut à gauche ligne rose)) de  la « Garganta del Diablo », la plus spectaculaire.

On peut prendre un train « tren ecologico de la selva »  (ligne pointillée blanche sur le plan) qui vous mènera d’abord à la "Estacion Cataratas "
mais le Sendero Verde est plus rapide et évite les files d’attente de la station de départ. Nous sommes alors sur le Circuito Superior. On débute avec la salto Ramirez

que l’on voit d’en haut.

On a ensuite une vue d’ensemble d’une portion de la partie supérieure.

 

Toujours vue de la passerelle, la salto Bossetti.

Un petit pas en arrière nous permet de visionner les saltos Eva et Adam dans l’ordre.

Un arrêt un peu précis sur la salto Eva dont plusieurs comprendront la raison.


Plus bas, on peut remarquer les zodiacs et autres embarcations au pied des chutes, 

un petit clin d’œil à notre future balade dans les remous.

La quantité d’eau dévalant les chutes est tout simplement ahurissante

et cela, sans le bruit, alors, essayez d’imaginer. On termine la balade sur la passerelle du haut qui, soit dit en passant ne sert pas seulement qu’aux humains. De nombreux coatis, genre de raton laveur argentin, nous accompagnent un peu partout.

La salto Gpaque Barnabé Mendez termine la balade. 

Il y a bien les saltos San Martin, Escondido et Rivadavia dans la foulée mais ils ne sont accessibles que par l’île San Martin, fermée cette journée-là du à la crue des eaux.

On prend maintenant le chemin du Circuito Inferior après avoir passé le phare. (voir plan) Celui-ci est plus long, environ 1.3 km, et rejoint la rive du Rio Iguazu. Premier arrêt au salto Lanusse 

puis le salto Alvar Numez

pour ensuite accéder à une vue de loin du salto Garganta del Diablo,

la pièce de résistance du parc. Revenant vers l’ accès au Circuito Superior, on arrête au belvedere de la chute Rossetti

où la douche est garanti. Bienfaisant compte tenu de la chaleur ambiante.

Un détour pour l’Aventura Nautica, une promenade, plutôt un brasse-camarades de 12 minutes vraiment inoubliables. Bien sûr, le costume du dernier chic est de mise pour éviter la douche tout habillée.

On fonce dans le nuage d’eau des saltos San Martin et Escondido

 puis revenant vers le Rio Iguazu, c’est la douche assurée au salto Tres Mosqueteros.
Cette chute n’est visible que du côté brésilien. Et une petite séance de photo pour terminer le tout.


L’arrêt-repas donne lieu à quelques rencontres inopinées : le caoti bien sûr,

 mais aussi un magnifique lézard,
 
quelques oiseaux


et quelques singes un plus à l’écart.


Jetant un dernier coup d’’œil au salto Dos Hermanos, 

on se dirige vers la Estacion Cataratas où nous prenons le train jusqu’à la Estacion Garganta del Diablo. Suivant une passerelle de plus de un kilomètre, 

on arrive au clou du spectacle, le salto Union.

Un spectacle époustouflant où, par moment le vent nous amène une bruine rafraîchissante. Un petit regard sur la droite pour admirer les saltos Bigre et Belgrano


 et c’est la fin de la visite. Retour à la Estacion Central par le train.
 
Pas trop trempé, j’espère, après cette visite.